Muse, conseil ; lequel il me faut prendre Pour reposer. Le frais, l'ombre ou le vert Que ce ruisseau, ce bois, ce pré ouvert Me veut donner, me fournir et m'estendre.
Son cours, son ombre et son herbage tendre Est-il trop froid, trop noir, trop descouvert ? Parle bien tost, car la fraischeur se perd, Le vert fannit, l'ombre ne veut attendre.
Mais quel besoin de reposer si pres, Et pour si peu consulter, si le frais, Si l'ombre, ou si la verdure m'est bonne
Vois-tu la ville où nous mettrons à fin, Sans que ruisseau, ne bois, ne pré, nous donne Lieu de repos, nostre entrepris chemin ?