Quand le Soleil lave sa tête blonde En l'Océan, l'humide et noire nuit Un coi sommeil, un doux repos sans bruit Epand en l'air, sur la terre et sous l'onde.
Mais ce repos, qui soulage le monde De ses travaux, est ce qui plus me nuit, Et d'astres lors si grand nombre ne luit, Que j'ai d'ennuis et d'angoisse profonde.
Puis quand le ciel de rougeur se colore, Ce que je puis de plaisir concevoir Semble renaître avec la belle aurore.
Mais qui me fait tant de biens recevoir ? Le doux espoir que j'ai de bientôt voir L'autre Soleil, qui la terre décore.