Les grands
classiques

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Les grands<br>classiques

GUY RANCOURT
1841 - 1909

Dis-lui à l’oreille...

Mon petit frère,
dis-lui à l’oreille ceci pour moi :
« Ma chère Agathe,
toi mon épouse adorée,
ma presque parfaite,
le sais-tu comme j’ai pu t’aimer !?
Le sais-tu que je t’aime encore plus fort
là-haut où je te regarde !?

Ma chère Agathe,
toi la mère de mes enfants,
le grand-mère de mes petits-enfants
et l’arrière-grand-mère des tout petits derniers,
hélas que je n’aurai pas la chance de voir grandir,
tu es la maman et la grand-maman exemplaire
que tous rêvent d’avoir comme modèle.

Ma chère Agathe,
sache que j’ai été heureux,
parfaitement heureux à tes côtés.
Tu étais notre soleil et notre force
car jamais, oh non jamais !
tu n’as baissé les bras
devant les épreuves et les coups de Jarnac du destin.
Tu étais là toujours souriante,
prenant à bras le corps les difficultés et les malheurs,
leur tordant le cou et leur brisant les reins
afin qu’ils ne nous causent plus d’ennuis.

Ma chère Agathe,
je t’ai aimée dès le premier jour
où je t’ai rencontrée
et je t’ai aimée jusqu’au dernier jour
où je t’ai quittée
mais sache ma chère Agathe
que je ne t’ai pas réellement quittée
car je suis toujours avec et en toi,
jour et nuit,
et cela pour les siècles des siècles.
Amen !

Ma chère Agathe,
toi mon épouse bien-aimée,
ma presque parfaite,
je veille sur toi et nos proches,
nuit et jour
et lorsque sonnera ton heure,
c’est moi qui viendrai vers toi
comme au premier jour…
Je te tendrai ma main
et tu l’empoigneras fermement en souriant…
Ensemble nous gravirons l’escalier qui mène au Paradis,
oui de nouveau ensemble
mais cette fois-ci pour l’Éternité.
Amen ! »