Perdez, froissez, tuez cette âme vagabonde, Qui délaissant ce jour cherche votre manoir, Ô puissances d'en-bas, si vous avez pouvoir Sur les captifs d'amour qui dédaignent ce monde.
Vous Esprits, qui toujours allez faisant la ronde A l'entour de nos coeurs, tâchant nous décevoir, Employez les secrets de tout votre savoir Pour mettre en mon esprit une peine seconde.
Fuyez, Esprits, fuyez, votre mort, votre horreur Ploye sous les efforts de l'aveugle fureur Qu'excite dans le sang une rage amoureuse.
Tout votre vain pouvoir n'a pouvoir sur l'amour. Je veux donc encor voir les douceurs de ce jour, Flattant en mon malheur ma vie malheureuse.